Charlotte Amalie, Îles Vierges U.S.
18°20 Nord 64°55 Ouest UTC: -4 Temp. : 29°
La boutade veut que la pure laine soit vierge parce que les brebis courent plus vite que les bergers . On peut donc légitimement se poser la question : pourquoi les Îles Vierges sont-elles vierges ?
Rien à voir cependant avec la vitesse de
sprint des Indiennes Caraïbes et des hommes de Christophe Colomb, ce dernier
leur ayant donné ce nom en honneur de Sainte Ursule, la pauvre, massacrée à
coups de flèches avec ses dix copines par les Huns et les autres.
Les autres, dans le cas qui nous
occupe, ce sont les Américains.
Obsédés comme on le sait par l’hygiène,
atteints de paranoïa chronique et dénués de toute forme d’humour migratoire, l’arrivée
d’un bateau comme le MSC Magnifica est considérée comme un danger potentiel qu’ils
ne peuvent traiter à la légère.
Dès le départ de Saint-Martin, le personnel s’affaire : repeint la coque avec des peintures anti-terroristes, teste les canots de
sauvetage, jette à l’eau les céleris des Bloody-Marys, met à l’épreuve les portes étanches pour pouvoir isoler les passagers
enrhumés.
Et côté passagers donc, ce n’est pas mieux : pour pouvoir monter
à bord à Saint-Martin, le personnel aura dû désinfecter toutes les mains (il y
en a 2.500 x2 = 5.000), et pour débarquer à Charlotte-Amalie (capitale des donc
Îles-Vierges-pour-encore-longtemps), il faut remplir le célèbre formulaire I-94
où on certifie sur l’honneur (l’avocat d’Oncle Sam attend au tournant) qu’on ne
souffre d’aucune maladie honteuse et qu’on ne va pas fumer du hash devant des
enfants de moins de seize ans. Après une heure de queue (le contrôle est visuel
et individuel), prenant garde à ne pas éternuer au nez de l’agent d’immigration
monté à bord (un métier risqué), le croisiériste se voit alors délivrer le
sésame : un visa d’entrée aux Etats-Unis.
Les Îles Vierges en font
officiellement partie, ayant donc acquis le droit de se taire (ils ne sont pas
un État et n’ont pas le droit de vote) en échange du devoir de déposer leurs
médailles olympiques dans l’escarcelle de l’Oncle prodigue.
Une fois à terre, on oublie vite les désagréments. Le charme des Caraïbes opère rapidement. Je
laisse à d’autres (suivez mon regard) le soin de le décrire. C’est « trop
top » comme on dit maintenant.
MM
Canon ! Et je ne parle pas que de la mer ;-)
RépondreSupprimerCanon ! Et je ne parle pas que de la mer ;-)
RépondreSupprimerrhooo, encore, encore!
SupprimerMC
Premier maneke pis......
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