samedi 26 janvier 2019

La Colombie : quel beau gotha !




Carthagène, Colombie
10°23′58″ Nord, 75°30′51″ Ouest    UTC -5   Temp. : 29°
Distance  parcourue : 10.375 kms, Waterloo à 8.410 km.

Étrange paradoxe. La Colombie doit son nom à un navigateur qui n'y jeta jamais l'ancre, et donc qui n'y posa donc jamais les pieds (puisqu'il ne savait pas nager). Qu'importe. Le pays puisera son inspiration au royaume d'Espagne: les nobles manières de l'aristocratie madrilène, l'entrain des fiestas catalanes, le chic des façades andalouses, la rigueur d'une paroisse castillane. Cinq siècles après l'arrivée des premiers colons (1499, c'est sur tous les T-shirts), elle s'ennorgueullit de ses héros modernes, la jamais trop vêtue Shakira, le sculpteur des rondeurs Botero, le Prix Nobel de littérature Garcia Marquez, le cycliste roi des Alpes Quintana (deux fois 2e du Tour de France, un second Poulidor), Falcao, le buteur vedette de Monaco… D'accord, il y a aussi Pablo Escobar , le parrain du cartel de Medellín et semeur de coke, il fallait bien un mouton noir dans cette assemblée qui offre à la Colombie sa flamboyance autant que son brio international. 




Mais la plus haute place sur le podium est occupée par Simón José Antonio de la Santísima Trinidad Bolívar y Palacios, plus connu sous le nom plus commode de Bolívar et surnommé le Libertador, né au Venezuela, et mort en Colombie, pile là où nous retrouvons aujourd'hui, quelle coïncidence ! 
Il jouit ici d'un culte comparable à celui d'Ataturk en Turquie. Pas une ville sans place, parc ou rue Bolivar, sans sa statue, ou sans un quelconque reliquaire.



Tombe "provisoire" de Bolivar à Santa Marta                                                                            Autel du Libetadorr à Santa Marta



Sur une place de Carthagène, un(e) superbe Botero



Nous, on est les aras, et vous, les pigeons

L'excursion "gratuite" que MSC nous a concoctée se déroule au pas de course. Il faut dire que pas moins de cinquante cars vont se succéder et déverser leurs passagers dans les vieux quartier de la ville. L'objectif devient rapidement non pas de profiter de la visite, mais bien de ne pas perdre de vue la raquette MSC que le guide de chaque groupe brandit au-dessus de la tête comme la Statue de la Liberté brandit sa torche, au risque de se retrouver "perdu" au mileu de la ville (= danger de mort).

Photographier quoi que ce soit est mission impossible. Il y a toujours des importuns dans le champ. 
Attendre astucieusement que le groupe soit passé (au risque de se perdre) pour se retrouver seul et photographier à l'aise se révèle également impossible, le guide à la raquette du groupe suivant est déjà là et l'espace vide se remplit en une fraction de seconde. Il faut donc photographier n'importe comment, de préférence au 1/500 ème de seconde, le plus souvent possible, et sélectionner au calme, une fois revenus à bord.

Les différentes étapes de l'excursion ayant épuisé les participants, il est donc normal de prévoir un segment plus lent et plus long. Celui-ci se déroule généralement dans une "authentique distillerie de curaço", dans une "fabrique traditionelle de paréos" ou dans un "musée de l'émeraude". Là, le pigeon peut enfin se poser, et roucoucou roucoucou, se repaître du maïs qu'on lui présente.

Vendeur du "Musée de l'Emeraude" tentant (vainement) d'appâter un membre du groupe n°13


Là-dessus, fatigués par tant d'histoire, de stress touristico-photographique et de self-dépense pigeonnière, nous allons prendre une petite bière.                                                
La Stella étant à 10.000 $, nous nous rabattons sur une bière locale (relire au besoin "Rognons à Madère). Au final, elle nous coûtera aussi 10.000 $, mais soit, au moins nous aurons encouragé l'économie locale. 

  


Et après ça, nous lâchons le groupe 13 et revisitons Carthagène à notre manière, parce qu’elle et nous le valons bien…


Carthagène                                                                                                                     Musée de l'Or, Santa Marta


Le soir, Manneken-Pis, fatigué, mais pas satisfait, alla faire un tour au casino. Arrivé trop tôt, il s'y retrouva seul mais reçut de la croupière mauricienne deux paquets de cartes de deuxième main (ils en changent tous les jours) en guise de souvenir. Il les mît immédiatemment dans sa valise.


 MM

Le coup de coeur de Marie-Christine




Décidément, j’ai un faible pour les façades et surtout pour celles des maisons coloniales du vieux quartier historique de  Carthagène, si joliment colorées , avec leurs balcons de bois torsadé croulant sous les bougainvillées . On appelle cette ville « le joyau de la Colombie », à juste titre, c’est magique ! J’y retournerai un jour !

Au pied du bateau, une surprise de taille : des dizaines d’aras,  jaunes, rouges, verts, qui volent en liberté nullement effrayés par les touristes et qui se chamaillent à qui mieux, mieux dans un vacarme étourdissant, des flamants roses qui s’endorment sur une jambe, la tête cachée sous une aile, une «  bambi » qui s’enfuit à notre approche, des rapaces en volière…la Colombie est magique, à Carthagène en tous cas…

2 commentaires:

  1. Pas de Manneken-Pis en Colombie ? Je soupçonne le chenapan d'être allé se cacher sous la robe de cette charmante bonne soeur à Carthagène...

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