mercredi 9 janvier 2019

Barça en 3G


Barcelone, Espagne
41°23 Nord, 2°09 Est  UTC +1   Temp. : 14°


Après deux escales, nous commençons à pouvoir établir une typologie des croisiéristes tourdumondistes.
Escale de Barcelone (seulement comme valeur d’exemple, cela va probablement évoluer) :
1.    Les blasés : « Pouf… Barcelone, on connaît. On va se faire une grasse matinée, rester à bord, peut-être un petit sauna, et puis au lit, si on n’est pas trop fatigué. » Signes de reconnaissance : manque total d’intérêt pour l’escale à venir, manque d’intérêt généralisé allant jusqu’à l’ignorance totale du plat qu’ils ingurgitent au dîner. Voire rejet si ce n’est pas « 100% catalan »
2.    Les écolos : « Vous avez vu ? 4,40€ pour nous amener 2,2 kms plus loin aux Ramblas ? On se la fait à pied, et puis on se débrouille. »  Signes de reconnaissance : sacs à dos « Eastpack », gosses bruyants à bonnets andins et airs dédaigneux lorsque les cars MSC les dépassent.
3.    Les paresseux : Ils dépensent en souriant les 4,40€ pour arriver à un point sûr (le port maritime par exemple), puis plongent dans l’aventure urbaine. Signes de reconnaissance : déguisés en « non-touristes ». Pas d’appareil photo, pas de sac à dos, en fait aucun signe de reconnaissance. Ils ne vont parcourir qu’une aire de 300m de rayon. Au retour, on peut cependant les repérer aux nombreux sacs plastiques marqués Corte Ingles, Zara ou Rebajas qu’ils vont tenter de dissimuler.
4.    Les bien organisés : Prudents, ils ont réservé une excursion organisée par MSC (ainsi ils sont sûrs de ne pas rater le départ du bateau). Signes de reconnaissance : ils surgissent toujours par groupes de quarante (un car), portent des coupe-vent, des sacs à dos, des caméras, et suivent généralement un guide agitant un parapluie fermé (ou un fanion au bout d’une gaule).
5.    Les aventuriers : (en anglais, « the lonely rangers »). Individualistes, ils savent précisément ce qu’ils veulent voir (généralement donc, pas ce qui est proposé sub 4) et s’organisent en conséquence au pied levé, que ce soit à pied (levé), en bus ou en métro. Signes de reconnaissance : difficiles à repérer ni par définition, ni par l’accoutrement, on peut cependant les confondre en les guettant devant des plans de ville Decaux ou en train de consulter une carte à un carrefour.


Aujourd’hui, nous avons été aventuriers : le but de la visite éclair de Barcelone était de suivre les traces de Gaudi. En clair, la Casa …, le Parc Grüell et la Sagrada Familia. Mission accomplie : en métro (pour monter jusqu’au parc) et à pied (pour en descendre via les deux œuvres symbolique du génie catalan, clairement allergique aux lignes droites et fervent amateur des contes de Grimm. La fée de la pâtisserie s’est manifestement penchée sur son berceau. Mais, empêché par son père de devenir créateur de gâteaux, il est devenu architecte (avec un certain succès, il faut le reconnaître). Photographier ses gâteaux n’est donc pas une mince affaire : il y a toujours des Chinois (des « sub 4 ») dans le champ.  
MM

Les coups de coeur de Marie-Christine



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