Lorsqu’on
découvre Puerto-Rico du deck 13, en déjeunant, la première impression est un
peu mitigée : certes, au loin, il y a un Capitole d’un côté, et un fort de
l’autre, mais au centre c’est quand même une masse urbaine compacte. En
débarquant, c’est donc plutôt « Aïe, aïe, aïe, aïe, aïe, Puerto-Rico »
de Vaya con Dios qu’on fredonne. ( https://www.youtube.com/watch?reload=9&v=1ezoHD_FynQ
).
Mais
en déambulant sur le Malecon, en bord de mer, le long des murailles, le charme
opère rapidement : les bruits stridents de la circulation s’estompent et le doux ressac des vaguelettes s’impose, apaisant. Les senteurs marines qui s’étaient gracieusement
substituées aux gaz d’échappements sont malheureusement vite surpassées par des
émanations gazeuses plus sulfurées rappelant celles émanant des toilettes des
camps scouts. L’explication nous apparaît aussitôt, sous la forme d’une affiche
annonçant que la ville s’est lancée dans un programme de
capture-stérilisation-remise en liberté de l’armée de chats qui avait fait son
territoire de toute la zone périphérique des remparts. Amoureux des chats, nous
séchons une larme et applaudissons cette initiative intelligente tout en retenant
notre respiration. Tous les 100m, de petites mangeoires leurs assurent un
accès illimité à leurs croquettes préférées (pas encore sponsorisées, mais cela
ne saurait tarder).
Passés les remparts, la vieille ville célèbre aujourd’hui
la San Sebastian (la Sanse, pour les connaisseurs). C’est un peu leur carnaval,
en tous cas la plus grosse fiesta de l’année, et tout Puerto-Rico semble s’être
donné rendez-vous dans la Calle San Sebastian pour guincher. Ceux qui connaissent
l’Amérique du Sud savent ce que ça implique : foule compacte qui défile en
dansant, yarda* à la main, tambours, grosses caisses, trompettes, sifflets,
bref, plus ça fait de bruit, mieux c’est. Nous nous réfugions dans un bar où le
patron augmente le son de sa chaîne pour que la voix de Witney Houston puisse
couvrir les bruits de la rue. Bodyguard contre cha-cha-cha …Je photographie mon
sonomètre pour ne pas une fois de plus être accusé d’exagérer : 89
décibels.
Malgré le bruit, je me souviens, bien à propos, de l’article R.
231-34 du code du travail français :
Si le bruit dépasse 80 dB(A) et que
l'évaluation des risques montre un risque pour la santé, le travailleur peut
bénéficier, à sa demande ou à la demande du médecin du travail, d'un examen
audiométrique préventif.
À l’heure où j’écris ces lignes mes acouphènes
commencent doucement à s’estomper, et j’ai cru entendre la corne de brume du MSC Magnifica lorsque nous avons quitté San Juan pour gagner les eaux calmes des
Caraïbes.
*yarda : verre typique de la Sanse de Puerto-Rico, en
fait un double verre qu’on tient par le centre, qu’on partage, et qui contient
rarement du lait. Manneken-Pis en a mis un dans sa valise.
MM
A Port-Louis (Ile Maurice)on a les mêmes parasols(pluies)dans une des rues principales, tu te souviens ! C'est qui, qui imite qui?
RépondreSupprimerÀ Maurice c'est par rapport à une énorme innondation qu'il y a eu il y a quelques années et qui a fait bcp de morts.. j'espère que c'est plus jovial à Pr !
RépondreSupprimerTrès beau t-shirt du MSC en tout cas ;-)
Ah je ne savais pas. Moi je pensais tout bêtement que c'était pour se protéger du soleil ou de la pluie ou éventuellement pour égayer la rue.
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