jeudi 7 mars 2019

Tonga, vraiment au bout du monde

                                                         Nuku’alofa, Tonga                                                                                              18°39 Sud 173°59 Ouest   UTC +12 Temp. : 31°                                                               Distance  parcourue : 28.627 km, Waterloo à 16.724 km                                                    
J’ai retiré à  Pago-Pago son titre d’île du bout du monde pour le décerner à Tonga, parce que, là, c’est vraiment le cas, ne fût-ce que par sa position géographique sur le fuseau horaire +12. Ici, on accoste quasi en centre-ville, qu’on rejoint par un sentier en gravier. A l’entrée de celui-ci, une fanfare du style Moulinsart nous attend en musique tandis qu’une officielle nous souhaite la bienvenue au nom du Roi Tupu VI, dont on aperçoit le palais un peu plus loin. Outre les traditionnelles boutiques de souvenirs, se sont installés l’Office du Tourisme, un coiffeur, la poste et un bureau de change ! Bref, l’arrivée du bateau est l’événement du jour à Nuku’alofa, qui ne doit pas en voir beaucoup. On entreprend ensuite un tour de l’île en taxi. Le chauffeur (qui s’appelle Jef) parle très peu et très mal anglais, ce qui ne facilite pas le dialogue.  Nous  comprenons cependant qu’il va nous montrer les sites immanquables de son île. 
 Le tombeau de Tupu I

Le seul cocotier tri-céphale au monde

Ça commence par le site où le Capitaine Cook ancra son bateau lors de sa « découverte » de l’île en 1777 (une prairie au centre d’une mangrove, ça nous fait une belle jambe), cela se poursuit par le tumulus du Roi Putu I (un carré de pierre d’un mètre de haut) et la découverte impressionnante d’un cocotier à 3 têtes mentionné sur tous les feuillets touristiques. Au passage, nous avons raté le spectacle des cochons pêcheurs, qui fouillent les petites flaques laissées à marée basse avec leurs groins à la recherche de crabes et de vers : c’était marée haute (et ces cochons-là sont de piètres cochons plongeurs).  À ce stade, je me sens un peu comme un touriste japonais qui découvre que Manneken-Pis n’a pas la taille de la Statue de la Liberté. 
                          
Tsunami Rock
Heureusement, deux sites vont corriger le tir : le rocher du tsunami et les trous souffleurs. Le rocher est une énorme boule de pétanque qu’un tsunami a roulée à plus de trois cents mètres de la côte. Belle démonstration de la puissance destructrice des raz-de-marée. 

Les trous souffleurs sont la succession sur quatre kilomètres de falaises, de failles et de trous dans lesquelles les grosses vagues du Pacifique  s’engouffrent avec violence, projetant des geysers bruyants sur une vingtaine de mètres de hauteur. On les voit arriver par la gauche, passer devant nous et filer à droite, tout ça avec un vacarme de train à vapeur. Cela nous évoque les feux d’artifice brésiliens, qui courent sur la plage à la nouvelle année ! 
Festival de trous-souffleurs

Dernière surprise de la journée : les cimetières. 


Comme aux Samoa, tous les nationaux sont propriétaires de leur terrain et y sont « enterrés »… Avec trémas, parce qu’ici il semble plutôt qu’on pose les défunts sur le sol et qu’on déverse sur eux un tombereau de gravier. Cela donne un peu des allures de chantier inachevé à certains jardins. Curieux ! Une bonne Maui clôturera finalement une journée finalement intéressante dans ce petit royaume du Pacifique.
MM



2 commentaires:

  1. Ça a l'air d'être une belle decouverte cette Tonga!
    Merci pour ces belles explications et ces belles photos.

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  2. Très atypique cette île : un royaume (?) où ne parle pas anglais... Entre les US Samoa et les Fidji. Bizarre.

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