mercredi 20 mars 2019

Sydney, down under

 
Sydney, Australie
33° 56’S 151°10’E   UTC +10 Temp. : 24°
Distance  parcourue : 34.404 km, Waterloo à 16.743 km

Déjà une semaine que nous nous baladons à l'envers, et tout va toujours bien. Par contre, depuis hier, le kilométrage qui nous sépare de la maison chute : depuis la Nouvelle-Zélande, on revient. Curieux de dire qu'en arrivant en Australie, on se rapproche de la maison, mais c'est bien le cas. 
Mais revenons à nos moutons (sans jeu de mots) : nous voilà donc à Sydney. Difficile de le rater, ce matin, en allant sur la terrasse : le bateau est à quai en plein centre, entre l'opéra et le musée d'art moderne, et face à la gare centrale. En fait, plus près du centre que n'importe quelle voiture, le parking étant interdit à cet endroit. C'est assez privilégié comme situation, osons le dire...

Plus près du centre, pas possible


Une promenade nous donne une première impression positive. La ville est grande, certes (5.000.000 d'habitants, soit la Nouvelle-Zélande toute entière), mais le centre est très aéré, calme, et n'est pas envahi de voitures. En fait, énormément de monde vient travailler en bateau ; le ballet des ferries est incessant. Les gratte-ciels sont omniprésents, mais pas mal de batiments anciens (ici, ça veut dire plus ou moins 1900) ont été conservés, ce qui donne à pas mal de quartiers des airs anglais charmants. Pour être précis, je dirais même des airs de Glasgow, vu la couleur des briques.

 Le Queen Victoria Building, dont l'extérieur fait penser à Harrod's à Londres, a été rénové il y a trente ans et propose maintenant une série de boutiques un peu surrannées. Très british, y compris l'humour, rapport à Big-Ben à l'envers.

Le Modern Art Museum, au pied du bateau, abrite une belle collection de peintures aborigènes et quelques pièces d'art contemporain, dont ce haut relief en alu rosé.

Au bout de Hyde Park, l'Australian Museum rassemble sur trois niveaux tout ce qui fait la singularité de l'Australie et de l'Océanie en général : ethnographie, géologie, arts premiers, botanique, zoologie,... On y découvre plein de choses dont on n'avait jamais entendu parler. Enrichissant et édifiant. 

Taranga zoo
Le zoo de Taranga présente l'avantage d'être situé sur un des nombreux caps qui bordent l'immense baie de Sydney ; on y accède le plus facilement par un service de catamarans ferries, ce qui constitue déjà en soi une agréable promenade marine. C'est un tout grand zoo classique, mais son intérêt réside surtout dans sa présentation quasi exhaustive de la faune australienne. Et celle-ci est particulièrement riche et différente de tout ce qu'on connaît et voit partout ailleurs dans le monde. On a tous vu des kangourous, parfois même des koalas, mais rarement des wallabys, des wombats, des dingos, des opossums et autres échidnés. Et de découvrir les animaux les plus fous, dont on ignorait tout, jusqu'à l'existence même : des kangourous qui vivent dans les arbres, des écureuils qui volent, des souris qui planent, des hérissons à bec, des mammifères qui pondent des oeufs ou encore des chauves-souris carnivores et des chats pêcheurs ! C'est clair qu'on n'est pas en Ardenne...

 Opera House
L'Opéra de Sydney, par contre, tout le monde connaît, ne fût-ce que pour le voir chaque année lors du feu d'artifice du Nouvel-An. C'est un des bâtiments les plus célèbres du XXème siècle, en raison de son architecture visionnaire et de la qualité de son acoustique. Inauguré en 1973 par The Queen herself, patrimoine mondial mondial de l'Unesco, c'est maintenant une icône universelle et une visite à Sydney serait bancale sans  soirée à l'opéra.
Dont acte : nous avions acquis, il y a plus d'un an, deux billets (à prix d'or) pour Salomé de Strauss. Superbe réprésentation, dans une salle exceptionnelle, que du bonheur...


à la sortie de l'opéra

Bien fatigué après ces deux journées marathons la tête à l'envers, Manneken Pis trouva quand même le temps d'acquérir un mug à l'Aboriginal Art Gallery.(Comme chacun sait, les aborigènes boivent leur Earl Grey dans un mug)

Aboriginal Art Gallery, mug
MM


Les coups de coeur de Marie-Christine

L'art aborigène






Depuis ma visite de l’exposition d’art aborigène dans les locaux de la « National Geographic » à Washington en 1998, lors d’une escale Sabena, je me suis passionnée pour cette iconographie, à la fois si représentative de l’âme australienne et si contemporaine, et ici, j’ai savouré et me suis rassasiée en parcourant tous les musées de Sydney.  




Salomé

Quelle aubaine de voir défiler la traduction en anglais sur écran LED de cet opéra en allemand de Strauss. 
J’ai pu en comprendre  intégralement toutes les répliques, et suivre toutes les scènes, nous étions stratégiquement placés au premier rang, loge de face. 

Un vrai plaisir !



Le MSC Magnifica, à quai de nuit
Déjà, de jour, la « mise en scène » est spectaculaire, (notre bateau à quai, au milieu des hauts buildings de la ville avec à gauche les voiles courbes de l’opéra auxquelles répondent celles, métalliques, du Harbour Bridge à droite), un peu comme quand on arrive en train et qu’on débouche en direct  sur les palaces qui bordent les canaux à Venise, mais le soir, cela devient littéralement magique et féérique ! 
Un souvenir ébloui pour le restant de ma vie !


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