jeudi 7 février 2019

Los Angeles, la démesure excessive

Los Angeles, Etats-Unis
37°46 Nord 122°25 Ouest    UTC -8    Temp. : 12°
Distance  parcourue : 16.938 km, Waterloo à 8.914 km

Pour décrire une visite à Los Angeles, il faut quasi inévitablement encadrer le récit par des chiffres.
Los Angeles, c’est grand comme la Belgique (aux Français qui rigolent, on répond que la France est plus petite que le Texas). C’est 14 millions d’habitants (qui n’ont pas besoin de trois parlements et de 36 ministres). C’est 1.450 km d’autoroutes urbaines sur 8 bandes, 15.000 km d’avenues et de boulevards. C’est 24 aéroports, qui voient chaque année défiler 43 millions de passagers. C’est un port de 20 km sur 3, avec 1.000 terminaux, qui engrange chaque jour1 millard de $ de marchandises. 
Bref, quand on se promène dans l’ombre d’un building de Downtown, on se sent un peu insignifiant. Ce Downtown là est le seul endroit où la ville a poussé en hauteur. Partout ailleurs elle s’est étendue en périphérie ; un peu comme si on on posait un entonnoir à l’envers et qu’on y versait un liquide gluant par l’embout. 
La ville est d’ailleurs perpétuellement embouteillée. Chaque « Angelino » passe en moyenne une semaine par an à l’arrêt dans sa voiture. Le temps et l’espace appartiennent à un monde différent, que nous ne connaissons pas. « Next door » (la porte d’à côté), c’est à moins d’une heure de voiture ; ça peut donc être à cinq kilomètres, ou a cent, selon le cas. 
C’est une ville créée pour la voiture, on y voit (très) peu de piétons. Nouveauté : les trottinettes électriques. On les voit partout, soit en action (un type file à 30 à l’heure en zigzagant entre les passants), soit au repos (abandonnées dans une quelconque encoignure de porte). C’est la ville qui encourage la mobilité douce : une appli à télécharger, on trouve la trottinette la plus proche par GPS, on se l’approprie en scannant son code et on la laisse plus loin, en rescannant son code pour dire qu’elle est disponible. Le soir, les gosses la rechargent chez papa-maman, ou on la recharge soi-même, et hop, c’est reparti. Difficile à imaginer chez nous…















        Peu de trottinnettes à Rodeo Drive, plutôt des Rolls. Et chez Budget Rent-a-Car, on peut louer des Ferrari. Beverley Hills, c’est Pretty Woman, c’est Julia Roberts qui tapine et pour qui Richard Gere (en Porshe) fait la tournée des boutiques chic où la moindre culotte est à 1.000$. Tout est Nickel, clinquant ; on pourrait manger par terre, comme aurait dit ma grand-mère. La galerie d’art du coin vend des Picasso et des Chagall, la vendeuse de chez Bijan sort droit d’un défilé Victoria’s Secret, les rivières débordent chez Cartier. Bref, on est un peu dépassé, voie interpellé… Le luxe y quand même très excessif.                                                                                                      


                                                                                                                                                                                                                           À mi-chemin (c’est-à-dire à 50 km), il y a Santa Monica et son Pier, où on retrouve bien sûr une déclinaison de Forrest Gump, des musiciens, des caricaturistes et des illusionnistes. Ou Hollywood, la porte d’à côté (30 minutes), où maintenant sévissent le Musée du selfie (salles organisées pour y réaliser des egoportaits improbables –moi en haut d’une antenne, moi qui plane au-dessus du lit, moi qui me reflète en toi, etc) et le Musée de la 3D (idem, mais avec le smartphone en version caméra).                                    
















Toujours bien présentes, les étoiles au sol. La dernière, celle de Charles Aznavour, s’explique probablement par la présence de Little Armenia (1.3  millions d’habitants pour 4 millions en Arménie) au bout de la rue (à 5 km).
Ils sont fous, ces Américains (c’est pour ça qu’on les aime bien).

MM

PS : au retour d'un match de basket, Manneken-Pis a été aperçu arborant une casquette des Lakers



Le coup de coeur de Marie-Christine
Los Angeles, c’est des kilomètres et des kilomètres en taxi, en bus, en metrodepuis le port pour aller visiter le Walk of Fame à Hollywood, ses étoiles, ses empreintes de pied et de mains célèbres…j’y ai mis les miennes « Moi aussi, j’aurais voulu être une artiste….et faire mon numéro… ».

On s’est promené sur Rodeo Drive et on y a léché les vitrines, de Dior, de Balenciaga, Dolce e Gabanna à défaut de pouvoir y acheter. On a foulé le sable de la plage de Santa Monica, on a en   le pas des milliers de personnes qui foulent tous les jours les lattes de bois du Pier de Santa Monica mais on n’est pas monté sur la Grande Roue. Un seul regret, on n’a pas visité le Getty Museum, comme je l’avais fait il y a ….30 ans, pas plus que les studios universal…




1 commentaire:

  1. Maintenant, les blancs voyagent en métro ; les taxis, c'est impayable compte tenu des distances et des embouteillages. Eventuellement, en Uber, mais ça reste fastidieux. Le mieux, c'est de rester sur place et de louer une trottinnette ...

    RépondreSupprimer