dimanche 24 février 2019

Le supplément week-end de Manneken-Pis (23 février 2019)


Réponse à la question du 16 février 2019:
Quel est l'âge du Commandant Marco Massa ?
Fastoche, pourtant, mais personne n'y a su y répondre. Manneken-Pis remet donc sa chemise hawaïenne en jeu.
Il y avait deux façons d'arriver à la réponse :

Pour les "jeunes" :
Google>Marco Massa> 40 ans.
Ben oui, c'était pas vraiment compliqué... 😈

Pour les "vieux" :
18 - 8 = 10
10 x 3 = 30
300 : 30 = 10
30 + 10 = 40


Cette semaine : Le jeu des 5 différences

Il y a 5 différences entre ces deux photos de la bibliothèque du Magnifica.
Pourras-tu les trouver ?



samedi 23 février 2019

Entre deux eaux

                                        En mer                                            
17°32 Sud 149°33Ouest   UTC -10
Distance  parcourue : 24.748 km, Waterloo à 14.910 km

Aujourd’hui,nous avons franchi l’équateur. 
 200M derrière la passerelle, le Ruby Bar passe à son tour l'équateur


Une occasion de plus de constater qu’un voyage en bateau redonne aux choses une dimension humaine, contrairement au voyage en avion, qui déforme tout. Lors de nos déplacements au Brésil, c’est lorsque les trous d’air se font fréquents, que « fasten seat belts » s’allume et qu’on vole dans tous les sens qu’on se fend d’un « on doit sûrement passer l’équateur » résigné. En bateau, ça se mérite : trois jours de navigation pour y arriver depuis Hawaï, et encore deux pour atteindre Tahiti. Pour les marins, le franchissement de « la ligne », comme ils l’appellent, est symbolique et sujet à une tradition de baptême qui remonterait au passage du Cap de Bonne Espérance par Vasco De Gama. Ce n’est donc pas nouveau-nouveau. Nombreux sont ceux (surtout en Belgique) qui ont dans leurs caisses une photo sépia d’un proche baptisé en allant au Congo belge. En quoi ça consiste? Signifiant pour les marins le basculement vers un mode inconnu, le bateau prenait alors des allures de carnaval, où les matelots de tous rangs se déguisaient de façon burlesque. À cette occasion, le bateau se transformait en scène de théâtre où Neptune tout-puissant accompagné de diables, diablotins et autres tritons prononçait la sentence réservée aux novices. Après son exécution,  immersion dans un réservoir d’eau ; une façon de proclamer la purification du marin, et d’évaluer sa capacité à dompter cet élément. Avant d’y être plongés, les matelots étaient barbouillés de peinture et de restes de nourriture peu appétissants. 
Neptune monte à bord
Aujourd’hui, les craintes ont disparu, mais la tradition reste bien là. Version croisière de luxe, cela donne, sous les acclamations d’une foule excitée perchée aux étages extérieurs, dans une ambiance de jeux piscine du ClubMed, Neptune et sa cour remettant les clés de l’hémisphère sud au Commandant, baptisant les passagers à coup de Prosecco (MSC est italienne), les couvrant de farine (comme à la Saint-V) et de cacao avant leur bain final dans la piscine (qui se transforme vite en méga-chocolat chaud).  
 Neptune prononce ses sentences

 Le baptême, avant...
et après.
Fuyant le vacarme de la proue, Manneken-Pis eut le privilège d’être l’unique passager à admirer le spectacle grandiose de « la ligne » se confondant à la ligne d’horizon.
MM 



mercredi 20 février 2019

Hawaï 6-0


Honolulu, Hawaï
21°18 Nord  157°51 Ouest   UTC -10
Distance  parcourue : 21.014 km, Waterloo à 11.842 km

On avait été impressionné par les espaces verts de San Diego : ici, chaque Monkey Pod (arbre local) fait près de 10 ares (en clair, un seul arbre dans notre jardin de Waterloo suffirait pour nous maintenir à l’ombre). 
Monkey pod et parlement hawaïen
Le parlement hawaïen et sa statue du Père Damien

On avait été écrasé par la démesure de Los Angeles : le Parlement d’Honolulu semble normal vu de loin, mais plus on s’en approche, plus il semble s’éloigner. Arrivé devant, les plantes couvre-sols le surplombent le dit sol d’un mètre, les vasques de plantes nous toisent du haut de leurs deux mètres, le plafond du rez-de-chaussée est à la hauteur de nos troisièmes étages. 

Restaurant à Chinatown

On avait été un peu déçu par le Quartier Chinois de San-Francisco, un peu désert dimanche passé : ici, un même dimanche, on se serait cru en plein Changaï, perdu entre canards laqués, offrandes à Bouddah et joueurs de Ma-jong. 


    Sea street à Waïkiki
Mariage japonais au Royal Waïkiki

Déambulant à Waïkiki (dans le plus grand centre commercial au monde, of course) parmi les 700.000 mille touristes mensuels (majorité de Japonais qui y accourent pour se marier) on se sent comme des Schtroumpfs dans un monde hors-normes. Le  temps d’une location de voiture, on contemple l’océan, repu. Notre voisin de parking nous conseille de regarder « là » : une baleine à bosse surgit, effectue un saut « comme dans les films » qui déplace dix piscines d’eau (au Mexique, elles montraient juste leurs queues, mais ici elles ont acquis leur green card). On arrête de discuter : ils ont tout bon. Six-zéro.
MM

Manneken-Pis, qui adore les noix de Macadamia, mais qui ne peut pas se les payer au Delhaize, où elles sont hors prix, s’en offre un petit paquet de locales toutes fraîches .

mardi 19 février 2019

Big Island, un tempérament volcanique


Hilo, Hawaï
                                          19°43 Nord 155°5 Ouest   UTC -10 Temp. : 26°                                           Distance  parcourue : 20.676 km, Waterloo à 11.950 km
Hawaï, c’est le nom du cinquantième état des États-Unis, celui de l’archipel et aussi celui de la plus grande des îles, dont la capitale est Hilo. Afin d’éviter la confusion entre son nom et celui de l’État, elle est souvent surnommée Big Island (Grande Île) puisqu'elle est plus grande que toutes les autres îles de l’archipel réunies. 
Hilo, Rainbow Falls
Elle est connue pour être le lieu où le Capitaine Cook trouva la mort en 1779, tué par les indigènes lors de son retour surprise dans l’île (son corps désossé fut remis aux officiers anglais sous forme de mixed-grill). Hawaï s'est formée (et se forme toujours) à partir de cinq volcans entrant en éruption de manière séquentielle, les uns recouvrant à chaque fois partiellement les autres. 
La ferme d'orchidées

Le Mauna Kea, que nous avons visité, et qui a sympathiquement arrêté son éruption folle il y a quatre mois, est la plus haute montagne au monde. En effet, depuis les fonds marins (donc, à sa base) jusqu'au niveau de la mer, il mesure déjà 6.000 mètres et il gagne encore 4.000 mètres d'altitude, jusqu’à son sommet, ce qui fait de l'île d'Hawaï le plus grand mont sur la Terre, dépassant facilement la hauteur du mont Everest. Il gagne aussi en surface : notre guide nous informe par exemple que sa maison a bougé de 5 mètres depuis qu’il y habite.


Mauna Kea, coulée et faille

Mauna Kea, sous les pavés, la lave...

Manneken-Pis, un peu fatigué après cette longue journée, trouva quand même assez d'énergie pour se vêtir d'une jupe en raphia et de gagner la piste pour danser la hula...

MM

samedi 16 février 2019

Le supplément week-end de Manneken-Pis (16 février 2019)


C'est le week-end, voici le supplément jeux :

Sachant que le MSC Magnifica, qui dispose de 3 hélices d’étrave, parti pour le tour du monde, fait 300M de long et 8M de tirant d’eau, va franchir tous les fuseaux horaires à une allure moyenne de 18 nœuds malgré ses 30M de large, parti de San Francisco (37°46 Nord 122°25 Ouest) est actuellement en route pour Hawaï avec un cap SW, quel est l’âge du Capitaine Marco Massa? 

On ne peut utiliser qu’une seule fois les fonctions +, -, x et / , et la réponse est un chiffre exact, exemple 75 ans, pas 75,24).

Réponse lundi, une chemise hawaïenne au gagnant !

jeudi 14 février 2019

Cahier de doléances

En mer, quelque part,
Waterloo à 11.250 km


Deuxième jour en mer depuis San Francisco, un jour de tempête dans le jambes, et grève générale en Belgique : par solidarité , je fais grève aussi. Je n'écris plus rien, je laisse la plume à mes camarades touristocrates qui emplissent le cahier de bord de leurs doléances.
La chance est pour moi, les plaintes sont généralement en français.

Toujours le même pinard à table

Beauf, ducon la joie, shame of(on) you, avec vous la France est belle!

Arrêtez de boire!

Un bus plein de Français, ça fait mal! Toujours à donner des leçons, cocorico!
La complainte du pisseur assis

Quant à nous, tout va bien, merci. Nous trouvons cette croisière impeccable, le service souriant, la cuisine au niveau ClubMed des bonnes années ; et même les râleurs nous font rire!

MM



mercredi 13 février 2019

San Francisco, la réalité augmentée

San Francisco, Etats-Unis
37°46 Nord 122°25 Ouest    UTC -8  Temp. : 10°
Distance  parcourue : 16.938 km, Waterloo à 8.914 km

Nous avons tous en tête notre propre vision de San Francisco, avant même d’y avoir posé le pied. Forcément, à force d’avoir vu des films comme Sueurs Froides de Hitchcock, Mrs. Doubtfire et bien sûr Bullit, où Steve Mc.Queen poursuit le méchant pendant plus de neuf minutes en rebondissant de rue en rue, ou plus récemment « The Rock » où Sean Connery, ancien échappé d’Acatraz s’en prend à Nicolas Cage, qui veut envoyer des missiles chargés  d’armes chimiques sur la ville, à force d’avoir écouté des centaines de fois « If you’re going to San Francisco, be sure to wear some flowers in your hair, … » ou « c’est une maison bleue, suspendue à la colline » de Max le Fox-terrier, après avoir vécu le mouvement hippie qui y est né, avoir vu surgir dans la Silicone Valley des noms qui ont transformé notre vie (les Apple, Google, Tesla, Facebook, etc), on ne peut qu’avoir des attentes très élevées et le risque d’être déçus par la réalité y est donc directement proportionnel. Eh bien non, la réalité est mieux ! 


                                                                              Haight Ashbury
En pèlerinage à Haight Ashbury, le quartier qui a vu naître le courant hippie, on remonte dans les Sixties, avec  magasins d’époque et deux générations de hippies dans des rues qui sentent le hash.  
Fisherman's Wharf






















     





 

Filet américain américain et crabe de la baie  
Au Fisherman’s Wharf, on mange des crabes (aux pinces d’or, ils coûtent une blinde) meilleurs que dans le Guide du Routard et des plateaux de six huîtres (différentes) US AOC. 

    
Au MoMA, on admire tout ce que le monde a créé de mieux depuis 50 ans. 

En promenade, on peut passer dix minutes en plein Pékin, puis dix minutes à Rome, et finalement dix minutes à New-York. Dans le quartier gay, on croise deux types qui se promènent à poil (pour rappel, on est en février). 
La ville est cependant à échelle humaine (10 km sur 12, pour 100 sur 120 à L.A.). L’architecture suit, l’ambiance est détendue, la promenade facile (mais sportive, comme à Lisbonne). 
Bref, un sans-faute, s’il n’y avait les nombreux SDF  (nombreux à l’américaine, c’est-à-dire extrêmement nombreux) qui viennent rappeler à chaque coin de rue que le libéralisme à la sauce U.S. peut être cruel. Espérons qu’à ce coup-ci, San Francisco ne nous joue pas en primeur ce qui va se passer en Europe, comme d’hab.

MM

Dans l’ambiance Haights, Manneken-Pis s’est acheté des bâtonnets d’encent au cannabis, qui vont parfumer sa valise.


Le coup de coeur de Marie-Christine

San Francisco, c’est pas un coup de cœur, c’est plus que ça, c’est une « hart attack » d’émotions plus fortes les unes que les autres. Les maisons victoriennes aux couleurs pastels accrochées aux rues pentues, les toiles du Moma qui inspirent ma vocation naissante d’aquarelliste, les odeurs d’aïl, d’iode, d’épices, de BBQ selon les quartiers que nous traversons sous une pluie battante, les lions de mer du Pier 39 qui se prélassent au soleil dans un concert de mugissements assourdissant, le spectacle permanent dans les rues de Haight et Asbury et cerise sur le gâteau, le spectacle des lumières de la ville à la tombée de la nuit, lorsque le bateau reprend la mer en passant sous le Golden Gate Bridge. Epoustouflant !
Je comprends Thomas qui a décidé d’y vivre 9 mois.










jeudi 7 février 2019

Los Angeles, la démesure excessive

Los Angeles, Etats-Unis
37°46 Nord 122°25 Ouest    UTC -8    Temp. : 12°
Distance  parcourue : 16.938 km, Waterloo à 8.914 km

Pour décrire une visite à Los Angeles, il faut quasi inévitablement encadrer le récit par des chiffres.
Los Angeles, c’est grand comme la Belgique (aux Français qui rigolent, on répond que la France est plus petite que le Texas). C’est 14 millions d’habitants (qui n’ont pas besoin de trois parlements et de 36 ministres). C’est 1.450 km d’autoroutes urbaines sur 8 bandes, 15.000 km d’avenues et de boulevards. C’est 24 aéroports, qui voient chaque année défiler 43 millions de passagers. C’est un port de 20 km sur 3, avec 1.000 terminaux, qui engrange chaque jour1 millard de $ de marchandises. 
Bref, quand on se promène dans l’ombre d’un building de Downtown, on se sent un peu insignifiant. Ce Downtown là est le seul endroit où la ville a poussé en hauteur. Partout ailleurs elle s’est étendue en périphérie ; un peu comme si on on posait un entonnoir à l’envers et qu’on y versait un liquide gluant par l’embout. 
La ville est d’ailleurs perpétuellement embouteillée. Chaque « Angelino » passe en moyenne une semaine par an à l’arrêt dans sa voiture. Le temps et l’espace appartiennent à un monde différent, que nous ne connaissons pas. « Next door » (la porte d’à côté), c’est à moins d’une heure de voiture ; ça peut donc être à cinq kilomètres, ou a cent, selon le cas. 
C’est une ville créée pour la voiture, on y voit (très) peu de piétons. Nouveauté : les trottinettes électriques. On les voit partout, soit en action (un type file à 30 à l’heure en zigzagant entre les passants), soit au repos (abandonnées dans une quelconque encoignure de porte). C’est la ville qui encourage la mobilité douce : une appli à télécharger, on trouve la trottinette la plus proche par GPS, on se l’approprie en scannant son code et on la laisse plus loin, en rescannant son code pour dire qu’elle est disponible. Le soir, les gosses la rechargent chez papa-maman, ou on la recharge soi-même, et hop, c’est reparti. Difficile à imaginer chez nous…















        Peu de trottinnettes à Rodeo Drive, plutôt des Rolls. Et chez Budget Rent-a-Car, on peut louer des Ferrari. Beverley Hills, c’est Pretty Woman, c’est Julia Roberts qui tapine et pour qui Richard Gere (en Porshe) fait la tournée des boutiques chic où la moindre culotte est à 1.000$. Tout est Nickel, clinquant ; on pourrait manger par terre, comme aurait dit ma grand-mère. La galerie d’art du coin vend des Picasso et des Chagall, la vendeuse de chez Bijan sort droit d’un défilé Victoria’s Secret, les rivières débordent chez Cartier. Bref, on est un peu dépassé, voie interpellé… Le luxe y quand même très excessif.                                                                                                      


                                                                                                                                                                                                                           À mi-chemin (c’est-à-dire à 50 km), il y a Santa Monica et son Pier, où on retrouve bien sûr une déclinaison de Forrest Gump, des musiciens, des caricaturistes et des illusionnistes. Ou Hollywood, la porte d’à côté (30 minutes), où maintenant sévissent le Musée du selfie (salles organisées pour y réaliser des egoportaits improbables –moi en haut d’une antenne, moi qui plane au-dessus du lit, moi qui me reflète en toi, etc) et le Musée de la 3D (idem, mais avec le smartphone en version caméra).                                    
















Toujours bien présentes, les étoiles au sol. La dernière, celle de Charles Aznavour, s’explique probablement par la présence de Little Armenia (1.3  millions d’habitants pour 4 millions en Arménie) au bout de la rue (à 5 km).
Ils sont fous, ces Américains (c’est pour ça qu’on les aime bien).

MM

PS : au retour d'un match de basket, Manneken-Pis a été aperçu arborant une casquette des Lakers



Le coup de coeur de Marie-Christine
Los Angeles, c’est des kilomètres et des kilomètres en taxi, en bus, en metrodepuis le port pour aller visiter le Walk of Fame à Hollywood, ses étoiles, ses empreintes de pied et de mains célèbres…j’y ai mis les miennes « Moi aussi, j’aurais voulu être une artiste….et faire mon numéro… ».

On s’est promené sur Rodeo Drive et on y a léché les vitrines, de Dior, de Balenciaga, Dolce e Gabanna à défaut de pouvoir y acheter. On a foulé le sable de la plage de Santa Monica, on a en   le pas des milliers de personnes qui foulent tous les jours les lattes de bois du Pier de Santa Monica mais on n’est pas monté sur la Grande Roue. Un seul regret, on n’a pas visité le Getty Museum, comme je l’avais fait il y a ….30 ans, pas plus que les studios universal…