Los Angeles, Etats-Unis
37°46 Nord 122°25 Ouest UTC -8 Temp. : 12°
Distance parcourue : 16.938 km, Waterloo à 8.914 km
Pour décrire une visite à
Los Angeles, il faut quasi inévitablement encadrer le récit par des chiffres.
Los Angeles, c’est grand
comme la Belgique (aux Français qui rigolent, on répond que la France est plus
petite que le Texas). C’est 14 millions d’habitants (qui n’ont pas besoin de
trois parlements et de 36 ministres). C’est 1.450 km d’autoroutes urbaines sur
8 bandes, 15.000 km d’avenues et de boulevards. C’est 24 aéroports, qui voient
chaque année défiler 43 millions de passagers. C’est un port de 20 km sur 3, avec
1.000 terminaux, qui engrange chaque jour1 millard de $ de marchandises.
Bref, quand on se promène dans l’ombre d’un building de Downtown, on se sent un
peu insignifiant. Ce Downtown là est le seul endroit où la ville a poussé en
hauteur. Partout ailleurs elle s’est étendue en périphérie ; un peu comme
si on on posait un entonnoir à l’envers et qu’on y versait un liquide gluant
par l’embout.
La ville est d’ailleurs perpétuellement embouteillée. Chaque « Angelino »
passe en moyenne une semaine par an à l’arrêt dans sa voiture. Le temps et
l’espace appartiennent à un monde différent, que nous ne connaissons pas.
« Next door » (la porte d’à côté), c’est à moins d’une heure de
voiture ; ça peut donc être à cinq kilomètres, ou a cent, selon le cas.
C’est une ville créée pour la voiture, on y voit (très) peu de piétons.
Nouveauté : les trottinettes électriques. On les voit partout, soit en
action (un type file à 30 à l’heure en zigzagant entre les passants), soit au
repos (abandonnées dans une quelconque encoignure de porte). C’est la ville qui
encourage la mobilité douce : une appli à télécharger, on trouve la trottinette
la plus proche par GPS, on se l’approprie en scannant son code et on la laisse
plus loin, en rescannant son code pour dire qu’elle est disponible. Le soir,
les gosses la rechargent chez papa-maman, ou on la recharge soi-même, et hop,
c’est reparti. Difficile à imaginer chez nous…
Peu de trottinnettes à Rodeo
Drive, plutôt des Rolls. Et chez Budget Rent-a-Car, on peut louer des Ferrari.
Beverley Hills, c’est Pretty Woman, c’est Julia Roberts qui tapine et pour qui
Richard Gere (en Porshe) fait la tournée des boutiques chic où la moindre
culotte est à 1.000$. Tout est Nickel, clinquant ; on pourrait manger par
terre, comme aurait dit ma grand-mère. La galerie d’art du coin vend des
Picasso et des Chagall, la vendeuse de chez Bijan sort droit d’un défilé Victoria’s
Secret, les rivières débordent chez Cartier. Bref, on est un peu dépassé, voie
interpellé… Le luxe y quand même très excessif.
À mi-chemin (c’est-à-dire à
50 km), il y a Santa Monica et son Pier, où on retrouve bien sûr une
déclinaison de Forrest Gump, des musiciens, des caricaturistes et des illusionnistes. Ou Hollywood, la porte d’à côté (30 minutes), où maintenant sévissent le Musée
du selfie (salles organisées pour y réaliser des egoportaits improbables –moi
en haut d’une antenne, moi qui plane au-dessus du lit, moi qui me reflète en
toi, etc) et le Musée de la 3D (idem, mais avec le smartphone en version
caméra).
Toujours bien présentes, les étoiles au sol. La dernière, celle de
Charles Aznavour, s’explique probablement par la présence de Little Armenia (1.3 millions d’habitants pour 4 millions en
Arménie) au bout de la rue (à 5 km).
Ils sont fous, ces
Américains (c’est pour ça qu’on les aime bien).
MM
PS : au retour d'un match de basket, Manneken-Pis a été aperçu arborant une casquette des Lakers
Le coup de coeur de Marie-Christine
Los Angeles,
c’est des kilomètres et des kilomètres en taxi, en bus, en metrodepuis le port
pour aller visiter le Walk of Fame à Hollywood, ses étoiles, ses empreintes de
pied et de mains célèbres…j’y ai mis les miennes « Moi aussi,
j’aurais voulu être une artiste….et faire mon numéro… ».
On s’est
promené sur Rodeo Drive et on y a léché les vitrines, de Dior, de Balenciaga,
Dolce e Gabanna à défaut de pouvoir y acheter. On a foulé le sable de la plage
de Santa Monica, on a en le pas des
milliers de personnes qui foulent tous les jours les lattes de bois du Pier de
Santa Monica mais on n’est pas monté sur la Grande Roue. Un seul regret, on n’a
pas visité le Getty Museum, comme je l’avais fait il y a ….30 ans, pas plus que
les studios universal…