mercredi 17 avril 2019

Maldives : good dives

Flag of Maldives

Malé, Maldives
4°10′ Nord 73°30 Est   UTC +5 Temp. : 31°
Distance  parcourue : 46.638 km, Waterloo à 8.587 km.

J’ai qualifié plus tôt la Thaïlande d’ambiguë (maltraitance des tigres et des éléphants à touristes, tourisme pédophile) vu que le bouddhisme tolère tout ça d’un œil bienveillant. 
À cette aune, il faudra carrément qualifier les Maldives de schizophrène. 
Ici, c’est l’islam qui règne en maître. Et pas n’importe lequel : charia. 
Malé, la capitale, est l’une des villes les plus densément peuplées de la planète : 
27.000 habitants au km2, pire que Hong-Kong. Les eaux aux alentours sont jonchées de plastiques et l’île poubelle déverse ses fumées fétides sur la ville. 99% des touristes arrivent par avion. Fastoche. 
 Pour eux, la capitale, ça ne sera jamais Malé, mais bien son aéroport, super clean, où des affichettes condamnent l’usage de gobelets en plastique et promeuvent les pailles en carton recyclé. À partir de là, ils rejoignent leur île, soit en bateau si elle est proche, soit en hydravion si elle est éloignée. 
L’hydro-terminal propose une centaine de destinations et ressemble au parking d’un hyper Carrefour. Ça décolle sans cesse. 
Bref, ce que je veux dire, c’est que le touriste lambda ne voit JAMAIS un Maldivien. 
Dès son arrivée, il est pris en charge par du personnel international, qui boit, fume, ne porte pas le voile et se fout d’Allah comme de sa première culotte. On n’a qu’une fois l’occasion de laisser une bonne première impression : c’est fait. 
Le croisiériste qui accoste à Malé fait tache. Il faut donc vite s’en débarasser. 
Sitôt à quai, on l’amène donc à l’aéroport (la capitale) où, ouf, on peut le coller dans un hydravion ou un speed-boat, pour qu’il ne foute pas le bordel dans ce paradis islamique en commandant par erreur une bière fraîche ou en montrant une cuisse toute blanche. 
Dans notre cas, ce fut un speed-boat. 
Pourquoi « speed » s’est-on demandé un moment ? 
Mais ayant vu un pilote de jet-sky lancé à pleine allure descendre de son engin alors qu’on le dépassait, se croyant soudain en panne (cf. les Dupondt, dans le Crabe aux Pinces d’Or), on comprendra vite qu’on avance TRÈS vite. 



Nous rejoignons donc en huit minutes l’île de Malahini, qui va nous accueillir pour une nuit. 
Vue de Malé depuis Malahini, le MSC Magnifica en rade, pour l'échelle.

Proche de la vilaine Malé (on la voit de loin), elle offre quand même tous les aspects de la carte postale traditionnelle : eaux cristallines, ceinture de sable blanc, oiseaux espiègles et poissons d’aquarium en pagaille, good dives. Plus on s’éloigne de Malé, et plus on s’approche du paradis. 
Mais ici, le purgatoire est déjà idyllique. 





À table, la gastronomie est triple : européenne, indienne et asiatique. Les vins sont australiens, le bar anglais. Un rêve. Le soir, les clientes en bikini applaudissent le coucher de soleil, un cocktail à la main. Oups, je corrige discrètement cette phrase écrite trop vite Les clientes en bikini applaudissent  le coucher de soleil, un cocktail à portée de main.  Allah n’a rien vu, tout va bien. Demain, elles rejoindront l’aéroport (la capitale) et puis l’Europe en se félicitant de ce beau séjour all-included dans un paradis vert et ouvert. En parfait déni de conscience.

MM

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